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Silfrenia, l'increvable...

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Message  Invité Jeu 23 Aoû - 2:59

Musique :p

Aujourd'hui, je regarde ne arrière et contemple l'aube de ma vie...

J'ai vu le jour dans le grand arbre de Teldrassil, comme beaucoup des miens d'ailleurs. Si vous vous attendiez a une histoire digne des légendes des plus grands, pleine de bataille épiques, d'actes héroïques et de romance, vous marchez sur le mauvais chemin. Je n'ai rien accomplit de tel.
Ma mère était aimante, mon père un peu moins. Beaucoup spécules sur l'amour et la joie des Kaldorei, mais peu connaissent l'envers du décors... Elle, chasseresse sans le sou avait trouvé le grand amour en un druide, novice. Un amour difficile en premier temps, qui finit par se nouer solidement. De fil en aiguille, de mariage en enfant... Tout aurait put bien continuer si mon père n'avait pas été si obsédé par ses études et ses devoirs... Sur les dernières années de sa vie, je ne le reconnaissait plus. Ne faisant plus la différence entre le rêve et la réalité, ne reconnaissant plus les siens, ceux qu'il avait chéris tant de temps...
Ma mère, quant a elle, choisit de se voiler la face, se refermant petit a petit, me laissant en charge de la maison et, vint un jour ou elle disparue, tout simplement. Orpheline, j'avais déjà atteint un age assez mûr pour prendre mes décisions, et, sans la moindre haine envers ma famille disloquée, je choisit d'aller de l'avant.

Mes talents avec une lame furent repérés, parmi tant d'autre en ces temps de crises, et furent mis a profit par un entrainement rigoureux. J'appris d'ailleurs beaucoup au cours de ces années... La garnison ou je fus placée n'étais pas bien grande mais régie par un emploi du temps fixe. Le matin, je me levait au aurores pour prendre un bref repas, je me rappellerais d'ailleurs toujours de ces plantes que toutes semblaient apprécier, mais qui me révulsait déjà... Et pour cause, ma mère, en bonne chasseresse, m'avait toujours habituée au gout de la viande. Si mon père avait sut. Une fois ce repas terminé, nous nous engouffrions dans les longs couloirs au colonnes de bois finement ouvragées, qui m’impressionnaient encore a l'époque, pour aller s’entraîner au maniement des lames. Une grande salle, haute de plafond et au murs de pierre et de bois nous abritait. L'air s'emplissait durant cette période des entrechoques d'acier, de la rumeur de l’essoufflement d'un combat trop long, et de quelques effluves de sueur moite. Un moment de bonheur pour mon âme d'enfant, ou je pouvais enfin me sentir utile, trouver ma place quelque part... Dire qu'a cette époque je rêvais chaque soir de batailles pleines de sang et de carnage... Qu'elle idiote.
L'entrainement nous prenait une bonne part de la journée, que je pouvais voir défiler au grès du soleil déclinant, traversant les petites fenêtres qui perçaient le mur nord, et nous ne nous arrêtions que lorsqu'il baignait l'endroit de sa lumière ambrée. C’était le signe du repos, ou nos maîtres nous laissaient généralement un petit temps libre avant de devoir regagner nos quartiers.
Certaines passaient leur temps ensembles, a se raconter des idioties ou énoncer leur ville natale, d'autre profitait de ce temps pour apprendre la musique, rien n'empêche après tout de manier aussi bien une lame qu'une harpe. D'autre encore écrivaient a leurs proches. Pour ma part, je m’éloignais des autres avec qui je me sentait toujours mal, si proche et pourtant si loin. Avec mes quelques habits du soir, j'arpentais les alentours sylvestres, mes pieds nues foulant l'herbe douce et la terre molle, et je m’entraînais... Je n'étais pas la meilleure, si ce n'est même la moins bonne, alors je m’entraînais... Arbres, buissons, rocher, tout y passait... Encore et toujours, jusqu’à sentir mes muscles s'enflammer, mon corps bouillir sous l'effort. Et ce n'est qu'a la tombé de la nuit que je regagnais mes quartiers pour me laver brièvement et me coucher.
Pour beaucoup, mon comportement était un mystère et les rumeurs allaient bon trains, mais rien de tout cela ne m’intéressait...

Les années passèrent, et je ne saurais a présent vous dire combien. Arrivée fillette, j'en sortie femme, en tant qu'estafette confirmée. C'est a ce moment que ma vie prit le chemin de la fatalité... Mais a cette époque, rien ne pouvait ternir le bonheur qui me transcendait. Je ne fut pas mise tout de suite sur des missions que j'aurais put juger importante, mais assignée a une seconde consoeur, plus expérimentée, afin d'apprendre un peu plus ce que ma nomination impliquait. Lorïena Souple-pas, mon premier mentor qui m'apprit l'importance de la vie, comment se cacher et surprendre, voir sans être vu, abattre sans un son... Et la fatalité de la mort. C'est lors d'une mission de reconnaissance en Orneval que je pris pleinement conscience de mon rôle.
Nous étions chargées de longer les avancées orcs dans les bois d'Orneval, vers les Tarides, afin de juger de leurs ressources et de leur danger potentiel. Une mission banale. Ainsi nous prîmes la route de notre objectif, abandonnant nos montures un peu en amont des camps ennemis pour mieux nous faufiler. Mon coeur battait la chamade tandis que je suivais consciencieusement Lorïena parmi les ténèbres de la forêt. Pas le moindre son dans les ombres, nous logions les arbres, nous dissimulions derrières chaque buissons jusqu’à ce que les lueurs des torches se mettent a déchirer la nuit noire. Il ne nous fallut pas longtemps pour rejoindre un petit promontoire rocheux, plongé dans l'ombre des torches en contrebas, nous permettant de dominer tout le camp pour l'observer au mieux.
Des tentes rougeâtres émergeaient de la terre blessée, au centre d'une clairière clairsemée, ou de nombreux arbres avaient été abattus. Les lumières vives permettaient d'apercevoir des tas de troncs, entassés les uns sur les autres, surement prêt a servir de fortification pour ce nouveau camp, ainsi que de nombreuses caisses, étant surement vivres et munitions. D'un signe de la main, mon aînée me fit signe de la suivre dans sa descente, ayant besoin de vérifier quelque chose... Car tout cela ne collait pas. En effet, je ne put voir,après qu'elle me l'eue expliqué, qu'il n'y avait pas le moindre garde...
Nous nous faufilions telles des souris dans le camp, a l’affût du moindre soldat, sans perdre de vu notre objectif lorsqu'un hurlement retentit dans les collines. Surgissant des ombres, une demie-douzaine de cavalier surgît. Des orcs, en armure de cuir faites de restes de bêtes, montés sur des worgs massifs, dévalaient vers nous. Lorïena fut bien plus rapide que moi... Avant même que ma lame ne soit tirée, une de ses flèches avait touché l'un des assaillants a la tête, laissant naître une rose au pétales empênés de pourpre, et la seconde un autre a l'épaule, l'expédiant au sol aussi sec. Mais même privées de cavaliers, leurs montures restaient néanmoins dangereuses.
Une tape sur l'épaule et je compris que je devais fuir, non pas pour ma propre survie mais pour diviser leur forces, et c'est la peur au ventre que je m'élançais pour traverser le camps vers la forêt, suivie d'un orc a monture, et du second, blessé précédemment. Mes pas me semblaient en cet instant si légers que j'aurais put m'envoler, mais la peur n'avait pas que des avantages... Chaque son, chaque craquement me semblait aussi dangereux qu'une lame embusquée dans la nuit. Puis une racine emprisonna ma cheville, m'envoyant de force heurter le sol, me faisant reprendre un peu conscience de la réalité... Ils n'étaient pas loin.
Allongée contre la terre humide, le souffle court, je pouvais entendre les grognements de l'orc a pied, tandis que l'autre semblait introuvable, ayant peut-être rebroussé chemin. Le moment tant attendu de se battre était arrivé, mais en cet instant si désirée, je n'arrivais plus a bouger, et encore moi a me saisir de mon arme... Immobile, paralysée... Je ne voulais pas mourir.
Un hurlement perça le silence pesant, et je compris aussitôt que j'avais été repérée. Un bond me remis sur pied, juste a temps pour parer un éclair d'acier qui fondait sur moi. Le choc fut soudain, brutal, manquant de me recoucher net, et fut rapidement suivit d'un second. La lumière de l'astre lunaire me permettait a peine de discerner le visage de l'horrible créature, et encore moins ses geste, ne me laissant pas la moindre marge de manœuvre. L'orc devait d'ailleurs le sentir, donnant dans cet assaut toute sa rage et sa fureur.
Rapidement, reculer ne suffit plus, surtout lorsque mon dos entra en contact avec un arbre, bloquant ma retraite, me forçant a contre-attaquer. Et puis, soudain, une faille, un laps de temps qui me permit de fouetter l'air de ma lame, laissant une faible estafilade sur le torse nu de l'adversaire. Il sembla aussi surpris que moi, ce qui m'offrit une seconde opportunité... Poussée par ma peur autant que part ma rage de vivre, le second coup fit bien plus de dégât, l'arme s’écrasant dans son épaule blessée, déchirant muscles et chairs, le faisant lâcher son arme, mais je ne pris pas la peine de réfléchir, de lui laisser une chance de se reprendre et, avant même que je réalise la portée de mon acte, ma lame s'enfonça jusqu'a la garde dans son poitrail, m'aspergeant d'un liquide chaud et poisseux. La scène sembla se figer, le temps que je réalise que je venais de lui prendre sa vie, de tuer un être vivant... Lui me regardait avec des yeux bouffis, ne semblant pas comprendre que la mort venait le chercher de ses grandes ailes, quant a moi, je ne lui rendait qu'un regard mué par la peur et l'effroi...
Ma lame se retira dans un bruit de succion épouvantable, laissant mon adversaire chuter en arrière, telle une pierre, les yeux rivés vers un ciel étoilés, cernés de feuilles tombantes, spectacle a peine troublé par la pauvre elfe tremblante et tachée de sang... La fin d'une histoire pour les uns, le début de la fin pour d'autre...

J'étais en vie, et a présent rien d'autre ne m'importait que de rejoindre Lorïena. Passé le dégoût, l'adrénaline avait reprit ses droits, et je me sentait invincible, j'aurais, je crus, put tuer une armée a moi seule ! Je me mis a courir a perdre haleine entre les arbres, en direction du camp, impatiente de la voir pour lui raconter mon premier exploit ! Mais passé les derniers fourrés, ce fut un autre spectacle qui m'attendait.
Au centre du halo de lumière que décrivait le camps gisait une silhouette sombre, trop fine pour être un orc, cernés de quelques worgs et deux orcs, dans une poussière carmine... Le corps sans vie de celle qui fut ma mentor tourné vers le ciel, le ventre entaillée profondément, vidée de son sang... J'aurais imaginée la revoir, souriante, sans la moindre blessure... J'aurais imaginée que la mission serait une réussite... Que le monde me sourirait toujours...
Mais la réalité vous rappelle toujours a elle... Et elle n'est jamais heureuse.


Je pense que c'est a partir de ce jour que je pris réellement conscience de ce qu'était le rôle d'un soldat. Que tous ne revenaient pas, qu'ils devaient tuer ou être tués. Mes supérieures me firent prendre quelques semaines de permissions, ne me jugeant pas apte au combat et pour cause... Ce furent les jours les plus sombres de ma jeunesse, celui du passage a l'age adulte, disent certains, celui de la mort de son humanité pour d'autre.
Puis les missions reprirent, et il y'eu de nouveau morts... De plus en plus. Voir mourir devint une habitude, et tuer devint un rythme de vie, tant et si bien que les folles aventures pleines d'excitations du début se firent macabre routine, tuer devenant une façon de vivre comme une autre. Je gravît les échelons, lentement mais surement, sans pour autant participer a de grandes guerre, ou autre... Mais chaque jour venant a passer m'éloignais plus les autres a chaque fois. Puis vint l'ouverture de la porte des ténèbres.

La nouvelle fît grand bruit, et rapidement, toutes les nations se mirent a expédier des troupes dans ce nouveau monde, pour lutter face a la menace de la légion ardente, ombre planant sur Azeroth depuis bien longtemps et cette fois incarnée par l'un des nôtres... Illidan Stormrage dit "Le traître". Des armées se massèrent en vu de prendre d'assaut le Temple noir, sa forteresse maléfique d'ou il régnait sur les terres désolées de l'Outreterre.
A cette époque, je fut amenée a traverser des régions dont je n'aurais jamais soupçonnée l’existence, voir et affronter des créatures défiant toute imagination, mais toujours le même constat me revint a l'esprit... Que ce soit en Kalimdor, en Azeroth, ou même sur d'autre monde... Seule la guerre régissait les vies. Dès lors que des créatures existent, s’entre-tuent elles toujours ? Mais l'intensité des combats devenant de plus en plus violente au fur et a mesure que nous progressions vers le Temple me fit oublier ces maudites pensées.
Je vécue plusieurs années dans se monde, m’habituant a ses coutumes, a ses dangers et ses mystères... Je vis les rochers volants de Nagrand et les pointes acérées des Tranchantes... J'ai chevauchée sous les arbres de Terokkar jusqu’à traverser le cimeterre d'ossement d'Auchindoun... J'ai vu un monde se briser sous la magie des arcanes au Raz-du-néant et se corrompre en Ombrelune... Puis vint la bataille finale de l'Outreterre...
Je me suis battue durant des jours au sein du Temple, jusqu’à réussir a tenir la cour et le hall, sans même savoir si le lendemain, une nouvelle vague démoniaque ne surgirait pas d'un portail pour tous nous réduire en morceaux afin de le reprendre... Sans même savoir si nous avions la moindre chance. J'ai vu nombre des miens périr, brûlé dans les flammes ou bien dévorés par des drakes du néant... J'ai vu des orcs se battre au cotés des hommes et des elfes, des taurens et des réprouvés, et mourir ensemble face au forces titanesques de la légion... Mais jamais je n'ai eu l'intention d'abandonner, ni de me rendre... Enfin, je servait, j'accomplissais quelque chose. La jeune Silfrenia, encore innocente, souriante, s'en était allée... Et a présent je me devais d'accomplir la seule chose que je savais faire... Sinon, comment aurais-je put exister ?
Lorsque Maiev mit enfin fin au règne du Traître au coté d'Akama, je fus rapatriée a Shattrath a cause de mes blessures, ou j'ai put, et surtout dut, passer plusieurs jours de repos et de soins... La victoire avait été emportée difficilement, mais a présent un souffle de paix régnait sur l'Outreterre... Un souffle qui passerait bien vite mais qui, au moins, avait put voir le jour.

Malheureusement, le repos fut de courte durée. A peine une année plus tard, lorsque ma troupe fut rappelée en Azeroth, nous découvrîmes que les choses avaient bien changées. Les Draeneïs, peuple en fuite d'Argus, menacés par leurs pairs les Eredars, avait trouvé refuge parmi les troupes de l'Alliance, ou il tentait maladroitement de se reconstruire... Les Sindorei, quant a eux, avait commencés a s'ouvrir au monde et s'étaient alliés au force de la Horde afin d'asseoir un peu plus leur domination sur le nord des Royaume de l'est. Mais dans le nord, bien plus au nord... Un nouveau mal s'éveillait.

Les forces du Fléau semblèrent d'abord reprendre du poil de la bête, se mettant a prendre d'assaut des postes déjà conquis depuis un bon moment par les troupes de l'Aubre d'argent. Puis vint l'infection des sacs de foin des vivres des plus grandes capitales de ce monde... La population se mit a se changer en mort-vivant, infestant les rues au grand désarroi de ses habitants. Les forces armées se divisèrent alors, luttant dans l'anarchie la plus totale face a la menace venant de l'intérieur...
Puis tout s'emballa, des troupes plus imposantes de morts-vivants prirent les villes d'assaut, et ne furent repoussées qu'a grand mal, ne laissant derrière elles qu'un présage des plus inquiétant... Le Roi-Liche était de retour...

Lorsque je vis pour la première fois le toit du monde, ma première réaction fut de sentir un frisson glacial parcourir mon échine face a ces terres ou ne régnait que la mort... Tombeau de neige a ciel ouvert... De tout coté voguaient des navires chargés d'hommes en arme, près a en découdre, l'acier des coque faites pour fracasser les glaces miroitaient au soleil, et les étendards de la croisade fendaient les brumes... Et c'est ainsi que je filait inexorablement a ma perte.
En quelques jours a peine, nous perdîmes autant de soldats valeureux qu'en un mois en Outreterre... Les légions des morts semblaient être partout, derrière chaque arbres, chaque collines, sous chaque motte de terre... Les nuits se firent de plus en plus courtes tandis que la paranoïa gagnait les rangs... Nous redoutions chaque craquements, chaque bruits, comme cette nuit la. Même si nous parvenions a progresser, une rumeur des plus sombre se rependait chez les hommes... Comme quoi des morts-vivants se battrait au cotés des soldats. Mais je n'eue même pas le temps de me renseigner la dessus qu'une bataille survint, quelques jours plus tard tandis que nous traversions une gorge étroite. Des cadavres se mirent a attaquer de toutes part, et plus j'en fracassait, plus il me paraissait improbable qu'ils ne cessent d'arriver... Comme si il y'aurait toujours un cadavre pour en remplacer un autre. Et je finis par sentir quelque chose agripper mon cou... J'ai voulut me retourner mais je gisais déjà a terre, mon sang se rependant dans la neige, se mêlant a celui des autres... Avais-je autant tué pour uniquement en arriver la ? Pour finir ainsi ?
Et c'est ainsi que tout devint blanc, que la neige recouvrit ma vue pour m'offrir le repos... Tout semblait si loin en cet instant, si... insignifiant... Si parfait...


Mais le destin avait prévu autre chose pour moi...


Silfrenia, l'increvable... Death_knight_class_logo_by_addorin-d3i471c


Ma non-mort prit vie a peine quelques mois plus tard...

Mes yeux s'ouvrirent sur un plafond de pierre sombre, au milieu d'une agitation silencieuse... Plus aucune douleur, plus aucune peur... Et durant les premières secondes de mon réveil je me suis prise a espérer avoir été sauvé au champ d'honneur. Mais cet espoir fut bien vite écrasé par le poids d'un fardeau inconcevable et mourut bien vite. Sans que je ne puis encore aujourd'hui l'expliquer concrètement, je me suis levée et ai prit mon armure, comme si je l'avais toujours fais... Sans même me demander ce que j'étais en train de faire. Une voix m'y poussait, tout simplement.
Et c'est ainsi que, sans même le réaliser, je me suis retrouvée sur les champs de morts du Northrend, lame runique a la main, a décimer ceux qui s'étaient battus a mes cotés... Je ne voyais que des visage pâles, inconnus... Des silhouette qui m'étaient égales... Tombant sous ma lame. Et seule une pensée rôdait encore parfois en moi... Qui étais-je ?
Les journées semblaient plus longues, et pourtant je ne me fatiguais pas... Seule dans la nuit, j'observais le balais incessant des troupes se préparant a la bataille, toujours au mouvement, mais jamais aucun mot... Une armée d'ombre. Nous marchions des jours et des nuits sans parler, sans même nous essouffler... D'ailleurs, ou était donc passé ce souffle ?
Ou mes pas me guidaient ne subsistait que mort et désolation... Pourriture et décomposition, et pourtant l'air semblait toujours aussi pur. Par ci et par la, des goules dévoraient des cadavres par centaines, se disputant souvent avec les corbeau, et moi j'observais ce champ de lame s'élevant telles des stèles dans la marée de corps... Je n'avais pas faim.
Mon esprit me rappelait souvent que quelque chose n'allait pas... Mais je ne parvenais pas a mettre le doigt dessus, et continuait d'agir en machine, sans me poser de question... Pourtant, plus je tuais, plus je sentais un dégoût grandir en moi, était-ce a force de tuer, ou était-ce autre chose ?
Prisonnière des neiges du toit du monde, j'arpentais inlassablement ses terres... Traversant les champs de batailles en ne laissant plus rien derrière moi... Il m'arrivait d'encaisser des coups, de recevoir des flèches... Mais elles semblaient juste se coller a moi, sans la moindre douleur. Les premiers temps, je pensais que mon armure les arrêtait, mais j'en vint finalement a la fatale conclusion qu'elle perçait ma chair sans plus de douleur qu'un souffle. Ma peau semblait se ternir lentement, et il m'arrivait de retrouver des vers remuant dans la paume de ma main...
Une envie grandie alors en moi... Ma blessure ? Qu'en était-il advenu ? Et quel ne fut pas mon effroi de passe mes doigts sur ma mâchoire que je discernais sans pour autant la sentir... Palper le trou béant qui creusait ma joue et continuait au travers de ma gorge... Mes artères arrachées, offrant une vue sur ma colonne vertébrale... Et ce qu'il restait de ma chair, qui semblait tomber en morceaux, pleine de moisissure...


J'étais morte.

Le constat fut affligeant, m'atterra... J'avais lutté tout ce temps pour finir tuée, sans plus d'honneur qu'un simple chien... Sans jamais accomplir quoi que ce soit... Genoux dans la neige, je contemplais avec lassitude a présent les terres qui m'avaient vu mourir et renaître. Tout semblait si terne, si pâle... Fade. Le vent semblait agiter les pins alentours, mais je ne le sentais plus... Les flammes brûlaient les corps non loin, mais je n'en percevait plus l'odeur...
Que pouvais-je encore faire... Pourquoi rester en vie ? Mais au fur et a mesure que mon esprit se libérait de l'influence du Seigneur des Morts, mes pensées de mirent a fuser, dans tous les sens... Et j'en vint a me demander ce que mon mentor aurait fait a ma place...


Ce monde avait encore besoin d'aide.

C'est avec ce nouvel objectif que je me mis en route, libre, et que mes errances me guidèrent jusqu'a rencontrer la Lame d'Ebene qui m'offrit une chance, même minuscule, de rejoindre l'Alliance pour la quelle je m'étais battue, pour la quelle j'étais morte. Et le temps se mit a passer, toujours plus long... Toujours plus morne. Combat après combat, les corps s'entassaient devant moi sans même que je ne les voit, mais a présent je savais que je ne me battait pas pour rien... Que j'avais une raison d’exister, aussi unique soit-elle.
De soldat je finis par devenir mercenaire, couvrant ma difformité d'un bandeau sombre pour la bannir a jamais dans les ombres, paraître un peu plus normale... Bien que je ne le serais plus jamais a présent.
De contrat en contrat, je finis par être recrutée par une certaine "Alizia", afin d'aider a la protection d'un groupe d'aventurier en recherche d'artefact de d'ancienne magie. Des gens ordinaires, ou extraordinaires, mais pour ma part, je n'était la qu'en tant que lame... Certains me demandait comment j'allais, d'autre plaisantait du fait que je ne pouvais plus dormir... Mais d'aucun des vivants que j'ai put côtoyer ne put comprendre... Cela fait plusieurs mois que je suis morte, et ils pensent que je vais bien... Mais je ne peut les en blâmer.
De toutes manières, qu'ils comprennent ou non, qu'ils soient la ou non, je continuerais a défendre ce monde, même si mon corps doit retourner a la poussière, que mon coeur doit finir broyé par le poids de ces ténèbres, je ne faiblirait pas, je ne m'arrêterais pas. Qu'on me conspue ou que m'adule, je n'arrêterais pas... Et jusqu'a la fin, je porterais ma lame... Jusqu'a la fin...

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Message  Alizia Jeu 23 Aoû - 15:02

Silfrenia a écrit:Musique :p

Pas encore lu, mais rien que cette citation... Oh Seigneur Bibi :')
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Silfrenia, l'increvable... Empty Re: Silfrenia, l'increvable...

Message  Invité Jeu 23 Aoû - 23:26

Whouahhh Silf!

Je suis très impressionnée par cette présentation RP, je l'ai lu, non pardon je l'ai dévoré, du début jusqu'à la fin en un morceau tellement je voulais savoir la suite.
Très belle histoire, extrêmement bien décrite et raconté Smile
Je n'oserai plus jamais te demander comment tu vas après ça..

N'empêche que tu devrais écrire plus souvent Wink

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